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Avec SigneNatir, les entrepreneurs s’engagent à mener une transition énergétique ambitieuse et solidaire

La 4ème rencontre du Club des Entrepreneurs et de la Transition Energétique a eu lieu dans le contexte de la Journée Mondiale de l’Energie. Les 60 participants ont échangé et déclaré leur intention de rejoindre le pacte environnemental et social de Business Mauritius baptisé « SigneNatir ». Cette session a été entièrement dédiée à l’engagement sur la transition énergétique pour passer d’un modèle carboné à un modèle bas carbone, tout en renforçant la résilience socio-économique du pays.

État des lieux des filières

Cette première rencontre en 2020, dans un contexte de crise sanitaire et économique, a été animée par Mickaël Apaya, responsable du département Développement Durable et Inclusif de Business Mauritius.

Il était alors important de faire un état des lieux des filières de la transition énergétique à Maurice en dressant les enjeux et les pistes de discussion à proposer aux autorités publiques afin d’accélérer notre cheminement national vers l’autonomie énergétique. Pour l’instant, l’objectif fixé par le gouvernement est d’atteindre 40% d’énergies renouvelables en 2030 dans la production d’électricité. Mais les derniers mois ont bien démontré qu’une ambition plus forte de cet objectif est tout aussi vitale que la sécurité alimentaire en matière de résilience du territoire.

Le sentiment général des représentants des filières biomasse, éolien, solaire photovoltaïque, mobilité électrique, et bâtiments est empreint de réalisme et d’optimisme pour le futur. Le réalisme pousse à reconnaître qu’il y a aujourd’hui un manque de visibilité de la planification économique pour atteindre l’objectif fixé. Il est nécessaire de mobiliser près de Rs 35 milliards sur les 10 prochaines années et il y a aucune indication vers les opérateurs privés sur la façon d’investir. Des partenariats public-privé sont souhaités pour l’avenir et assurer ainsi de rattraper le retard accumulé sur près de 18 mois sans appels d’offres ou lancement de nouveaux schemes.

Coopération avec le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) en France

Sur la base des constats dressés par les acteurs locaux, un échanges « regards croisés » a été mené avec le Secrétaire Générale du SER, Cyril Carabot, en bénéficiant du retour d’expériences de cette institution privée en matière d’animation de stratégies et de dialogues en France. Les dernières données du secteur au niveau mondial ont été présenté surtout après la parution du World Energy Outlook de l’Agence Internationale de l’Energie le 13 octobre dernier. D’après Dr Fatih Birol, IEA Executive Director,

« Despite a record drop in global emissions this year, the world is far from doing enough to put them into decisive decline. The economic downturn has temporarily suppressed emissions, but low economic growth is not a low[1]emissions strategy – it is a strategy that would only serve to further impoverish the world’s most vulnerable populations.”

Des axes de coopération ont été esquissés entre le SER et le Club Energie de Business Mauritius durant les discussions. La récente étude du SER sur l’analyse de la contribution des énergies renouvelables à l’économie de la France pourrait être transposée à Maurice. Par exemple, en 2019, 1€ de soutien public investi dans les EnR se traduit par 2,1€ de valeur ajoutée en France.

La nécessité d’un modèle participatif au sein de la transition

La trajectoire de neutralité carbone et de résilience aux changements climatiques doit absolument contenir le juste compromis entre la centralisation et la décentralisation de la production et du stockage de l’énergie.

Le cadre régulateur favorable à l’investissement privé dans le secteur de l’énergie n’a pas encore été mis en place, et même si des avancées dans la bonne direction ont été faites, il faudrait aujourd’hui pouvoir accélérer ce processus. La digitalisation de l’économie est un autre élément important dans cet écosystème productif et efficace. Les participants du Club ont pu débattre de ce sujet en faisant le constat que tout un pan de l’économie mauricienne pourrait être « booster » avec son potentiel de création de valeur, création d’emplois et d’innovation.




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