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La femme à l’honneur aujourd’hui

La journée internationale de la femme est célébrée le 8 mars de chaque année dans le monde entier. Le thème 2017 de cette journée du 8 mars est « les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030"  Profitons de cette occasion pour faire une incursion dans l'univers de celle qui donne la vie et qui porte plusieurs chapeaux en une journée.  Epouse, mère, soeur, grand mère, fille et belle fille, nous devons nous rendre à l'évidence qu'une présence féminine rassure et ajoute une note de gaieté dans tous les secteurs d'activité.

 Autrefois, la femme remplissait le rôle de mère et d'épouse exclusivement.  Elle n'avait pas de voix au chapitre et ne participait pas au développement économique du pays.  De nos jours, la femme travaille pour contribuer au budget familial et elle est traitée comme un individu à part entière. Sa compétence est reconnue dans tous les domaines où elle évolue.

La femme occupe aujourd'hui une place importante au sein de la société.  Elle est présente dans toutes les sphères de la vie économique, sociale et politique. Elle jongle avec dextérité entre ses responsabilités de femme de carrière et son rôle au sein de la famille.  Elle occupe des postes de haute responsabilité et s'acquitte de sa tâche avec brio. A Maurice, dans la fonction publique, les femmes seraient 45% à occuper des postes clefs au sein des différents ministères.

La femme exerce les métiers qui étaient auparavant réservés aux hommes, notamment: médecin, avocat, pilote de ligne, ingénieur, architecte, receveuse d'autobus, pompier, chauffeur de taxi et bien d'autres.  Nous devons une fière chandelle à tous ceux qui ont contribué d'une façon ou d'une autre à l'émancipation, la libération et l'avancement de la femme même s'il reste encore beaucoup à faire pour donner à la gent féminine la place qu'elle mérite au sein de la société. 

La vie d'une femme au foyer est loin d'être de tout repos.  Elle est à la fois au four et au moulin.  Elle s'acquitte des taches ménagères, fait les courses et prépare les repas.  Elle prend le temps de préparer une petite collation pour ses enfants à leur sortie de l'école.  Elle leur parle de leur journée et leur prodigue mille et une attentions.  Une femme au foyer se donne à fond pour sa famille.  Si elle devait être payée pour ses multiples tâches, elle serait de loin l'employée la mieux rémunérée.   

Dans cette société patriarcale, des femmes courageuses qui ont du talent à revendre et qui veulent être autonomes et arrondir les fins de mois, ont décidé de franchir le pas en lançant leur propre entreprise.  Elles confectionnent achards, peluches, bijoux, bougies décoratives, vêtements et d'autres objets qu'elles écoulent sur le marché local. Ces femmes persévèrent face aux difficultés et des doutes qui se dressent sur leur chemin.  Il faut souligner que l'entreprenariat au féminin a de beaux jours devant lui.  Pour preuve, quelques femmes entrepreneures ont eu la chance d'exporter leurs produits à l'étranger bien que la compétition soit féroce sur le marché international.

Bien qu'elle soit physiquement plus faible que l'homme, la femme est émotionnellement plus forte.  Elle sait garder un moral d'acier face aux pires difficultés de la vie.  Elles sont nombreuses les femmes qui bravent le regard des autres et viennent soutenir leurs proches qui doivent comparaitre en cour.  Idem pour les visites en prison.  Dans l'affaire Amicale, où  7 personnes ont trouvé la mort de façon tragique, nous sommes en admiration devant le courage de  Rozina Sumodhee  qui croit en l'innocence de son époux et qui n'a pas cessé de le soutenir pendant 18 longues années.  Cette femme courage a frappé à toutes les portes afin que son époux soit libéré.  Elle a puisé toutes ses économies et elle a dû chercher du travail pour subvenir aux besoins de sa famille. Loin de baisser les bras, elle a conjugué ses efforts pour porter l'affaire devant le Privy Council afin que justice soit faite. En parlant de courage, comment ne pas se souvenir de cette femme d'exception qu'est Lisette Talate. Cette petite femme à l'allure frêle a milité pendant 30 ans pour le retour des Chagos à Maurice et le retour des Chagossiens dans leur île natale.  Lisette a participé à tous les combats pour cette cause qui lui tenait à coeur.  Analphabète, elle était pourtant dotée d'une très bonne mémoire.  Elle se souvenait de toutes les dates importantes de la lutte chagosienne et c'est pourquoi elle était considérée comme la cheville ouvrière de cette revendication.  En 2005, le nom de Lisette Talate figurait sur la liste des personnes en lice pour le prix Nobel de la paix.  Cette brave femme  est décédée en 2012 et son rêve n'a pu être réalisé.  Souhaitons que cette affaire connaisse un heureux dénouement.

Cependant, il est triste de constater que beaucoup de femmes sont victimes de violence domestique.  Nombreuses sont celles qui ont connu une mort atroce aux  mains de leurs époux. Le nombre de femmes qui vivent constamment avec la peur au ventre d'être battues, maltraitées, humiliées ne se comptent plus et cela, dans toutes les couches sociales de notre société.  Il faut faire ressortir que la violence revêt plusieurs formes: physique, sexuelle, verbale, psychologique et économique.

Beaucoup reste à faire pour faire avancer la cause féminine. L'inégalité salariale, les discriminations, les violences, l'absence de parité et le phénomène de plafond de verre sont autant d'obstacles à franchir pour que la femme ait la place qui lui revient de droit dans la société. L'homme et la femme sont complémentaires.  La prospérité d'un pays se mesure à de meilleures conditions de vie pour les deux sexes également.  

Hors texte:

Le «plafond de verre», c’est le constat qu’il existe un plafond invisible auquel se heurtent les femmes dans l’avancée de leur carrière ou dans l’accession à de hautes responsabilités, et qui les empêche de progresser aussi vite et autant que les hommes.




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