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L’Inde crée une nouvelle caste pour les seuls investisseurs étrangers

  Pour attirer les capitaux étrangers et créer des emplois, l’Inde met en place une incitation  non pas fiscale, mais administrative.

  Le premier ministre indien, Narendra Modi, vient d’en approuver le dispositif: les étrangers     qui investiront 1,5 million de dollars sur 18 mois, bénéficieront d’un «visa d’investisseur».  Grâce à quoi ils auront un «statut de résident permanent» valable dix ans et renouvelable,  ce qui leur épargnera toute démarche administrative auprès des autorités consulaires. Mais  à une condition stricte: que l’investisseur crée chaque année 20 emplois au moins pour des  résidents indiens.

 La logique est claire: attirer les capitaux étrangers et créer des emplois, alors que 13 millions  de jeunes Indiens entrent chaque année sur le marché du travail. L’incitation en l’occurrence  ne sera pas fiscale, mais administrative. Car l’Inde est la plus grande démocratie du monde  par son corps électoral, mais aussi la bureaucratie la plus tatillonne de la planète. C’est une  réputation bien ancrée, et les touristes ne diront pas le contraire.

 Venu à New Delhi ce mercredi, dans le cadre du «dialogue stratégique et commercial» entre  les deux pays, John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, a averti ses partenaires: la  «bureaucratie, la paperasserie, le manque de transparence» constituent une menace pour la  croissance indienne, actuellement de 7,1 %.

 Voilà une nouvelle illustration des «programmes de résidence économique», comme les  appelle le FMI. Ils consistent à accorder des visas de longue durée dans un but uniquement  économique. L’exemple emblématique est le Portugal avec son Golden Visa assorti  d’exonérations fiscales pour les retraités.

 




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