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Les 5 indicateurs qui montrent que l’économie britannique pâtit du Brexit

 Emploi, immobilier, consommation… Plus d’un mois après la décision surprise du Royaume-Uni de sortir de l’Union Européenne, les signes d’un ralentissement de l’économie britannique se multiplient.

Après le vote surprise des britanniques en faveur du Brexit le 23 juin dernier, les craintes des prévisionnistes reconnus commencent à se réaliser. Plusieurs indicateurs récemment publiés sont en effet préoccupants.

● Chute du nombre d’offres d’emploi

Le nombre de postes à pourvoir à la City à Londres a enregistré un fort recul de 12% sur le mois de juillet, selon une étude de la société de conseil Morgan McKinley. Cette baisse traduit le climat d’incertitudes après la décision des Britanniques de quitter l’Union Européenne, poussant à la prudence les entreprises, en particulier dans le secteur de la finance prédominant dans le centre des affaires de Londres.

● Le marché immobilier plonge

Ce secteur fondamental de l’économie britannique, en plein boom ces dernières années, est lourdement pénalisé par le Brexit. Une enquête de la RICS (l’association représentante du secteur immobilier) rapporte que le nombre de potentiels acheteurs ne cesse de se restreindre. Après une baisse de 36% en juin, le nombre d’acheteurs a diminué de 27% en juillet par rapport à l’an passé. Le nombre de maisons mis en vente a lui aussi diminué, de 34% en juillet, et les prix des logements ont baissé de 5% par rapport à 2015. Un repli qui a atteint 6% concernant le secteur des bureaux à La City, selon une étude publiée par la société CBRE.

Parallèlement, les gels de fonds immobiliers se multiplient. Incapables de faire face aux demandes d’investisseurs apeurés désirant récupérer leurs parts, plusieurs fonds investis dans l’immobilier britannique ont été contraints de fermer temporairement. Signe inquiétant, ce phénomène n’avait plus été vu depuis la crise de 2008.

● Les prix à la consommation augmentent

La livre a continué de reculer par rapport au dollar et à l’euro depuis le vote sur le Brexit. Un repli qui a pour conséquence de provoquer une inflation importée, en raison du renchérissement des nombreux produits achetés à l’étranger.

La BoE prévoit une «croissance nettement plus faible» maintenant que le pays se dirige vers la sortie de l’UE et table notamment sur une croissance de seulement 0,8 % en 2017, contre 2,3 % attendus auparavant. L’institution monétaire juge qu’avec les mesures annoncées, le pays devrait toutefois échapper à la récession.

Même pessimisme du côté des économistes. La majorité des 60 économistes interrogés par Reuters tablent sur une contraction de l’économie dans les deux prochains trimestres. Par ailleurs, la société des constructeurs et commerçant de véhicules affirment que ses membres sont pessimistes sur les perspectives de croissance, l’emploi et l’investissement. En outre, les enquêtes de conjoncture prévoient un ralentissement de l’économie dans les mois à venir.




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