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Quand confinement rime avec pauvreté et famine

Pour éviter la propagation du coronavirus, beaucoup de pays à travers le monde ont été mis sous confinement. En Inde, les pays de l’Amérique Latine et le Haïti entre autres, ils sont nombreux ceux qui font de petits boulots et vivent au jour le jour pour subvenir à leurs besoins et nourrir leurs familles.  Pour ces gens là, le confinement s’avère difficile, voire impossible. Du jour au lendemain, ils se retrouvent sans argent pour acheter de la nourriture. Leur priorité, c’est de manger à leur faim. Combattre la pandémie devient secondaire. Ils ont plus peur de la famine que du Covid-19. De plus, comment observer la distanciation sociale et les règles d’hygiène quand ils manquent de tout?

Avec 1.3 milliards d’habitants, l’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde. Dans certains endroits, comment maintenir une distance d’un mètre lorsque dix personnes partagent un minuscule abri?  Comment rester cloitrés chez eux, quand ils doivent sortir pour aller chercher de  l’eau et faire leurs besoins? Comment se laver les mains régulièrement quand l’eau vient à manquer et que le hand sanitizer et les masques de protection sont hors de leur portée? Avec l’arrêt des activités économiques, beaucoup sont au chômage et trouver de quoi manger s’avère très difficile.   

Au Brésil, 11 millions de personnes vivent dans la promiscuité dans les favelas. Depuis le début, le Président Jair Bolsonaro a qualifié le coronavirus de “petite grippe” et il a encouragé les habitants à continuer leurs activités économiques.. Beaucoup de ces habitants travaillent dans le secteur informel. Certains sont des marchands ambulants qui vendent leurs produits sur les plages et ils vivent au jour le jour. La distanciation sociale est difficile à respecter. Depuis que la pandémie a frappé le Brésil, le pays a été mis sous confinement et les habitants des favelas se sont retrouvés au chômage et sans nourriture. Des volontaires arrivent  quand même à distribuer de la nourriture dans ce quartier pauvre grâce aux dons qu’ils reçoivent des commerces et des particuliers. Le gouvernement a aussi commencé à verser une allocation à ces gens qui sont durement touchés économiquement. .La situation est la même dans les autres pays de l’Amérique Latine.

Bien avant le coronavirus, le Venezuela était un pays exsangue. Le système de santé était en ruine et la fourniture d’électricité était très irrégulière. Les habitants manquaient de tout. Avec le Covid-19, les gens ont perdu tout espoir. Ils se sentent abandonnés par les autorités et pensent que “le gouvernement fait semblant de ne pas voir“.  Un manque cruel de nourriture se fait sentir. Chaque jour, des associations bénévoles distribuent de la nourriture à une longue file d’attente. Les vieux et les enfants sont servis en priorité.. Des volontaires visitent les malades à domicile et leur apportent des médicaments et de quoi manger. Avec un système de santé qui laisse beaucoup à désirer, de nombreux malades préfèrent rester à la maison et ils s’éteignent à petits feux, faute de soins.

Avec une population de 11 million, le Haïti est un des pays les plus vulnérables de l’Amérique du Nord. 60% de la population vivent sous le seuil de la pauvreté.. Beaucoup se voient dans l’impossibilité de rester chez eux.  Ils doivent travailler pour nourrir leurs familles. L’eau potable est une commodité rare et précieuse pour eux. Une ONG à vocation écologique distribue de l’eau embouteillée pour que les gens puissent se laver les mains régulièrement. Les membres de l’association ont aussi enseigné aux gens l’importance de porter des masques et d’observer les gestes de barrière. Les gens ont aussi appris comment fabriquer des hand sanitizer à base de vinaigre pour se protéger. .Comme quoi, le malheur pousse les gens à sortir de leur zone de confort pour faire preuve d’ingéniosité et de débrouillardise..

Sur le continent  africain, les mesures prises pour combattre le coronavirus  sont difficiles à respecter. Face à cette réalité, le président béninois, Patrice Talon, a renoncé à l’idée d’un confinement, même partiel. « Si nous prenons des mesures qui affament tout le monde, elles finiront très vite par être bravées et bafouées », a-t-il déclaré. A noter que l’Afrique reste à ce jour le continent le moins touché par le Covid-19. Toutefois beaucoup craignent que le continent devienne le prochain épicentre de l’épidémie.

Avec cette crise humanitaire sans précédent, c’est tout un drame humain qui se joue. Le Covid-19 nous amène à prendre conscience combien le monde est vulnérable face à une pandémie. Si tous les pays du monde conjuguent leurs efforts collectivement et mettent de coté leurs ambitions et intérêts personnels, peut être que l’avenir serait meilleur. A travers le monde, les bénévoles et les ONG qui se dépensent sans compter pour venir en aide aux autres suscitent notre admiration. Ils font ce qu’ils peuvent pour soulager la souffrance autour d’eux.




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