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Editorial: Combat contre la drogue: L’affaire de tous

C’est regrettable qu’une petite île paradisiaque comme Maurice soit touchée de plein fouet par le fléau de la drogue qui ronge la société. Ce fléau détruit des milliers de famille et entraîne la criminalité et d'autres maux.

Combien de femmes ont perdu leurs époux ou fils à cause de la toxicomanie? Combien de foyers ont été brises et combien d'enfants dont le père est accro à la drogue sont livres à eux mêmes?  Cette souffrance est inimaginable. Un toxicomane invétéré oublie famille, collègues de travail et proches.  Il ne vit que pour sa dose quotidienne et il est prêt à tout, même de voler pour s'en procurer. Il néglige sa personne et abandonne son emploi.

Chapeau à des travailleurs sociaux comme Ally Lazer et d'autres  qui mènent un combat inlassable contre la drogue, au péril de leur vie. Récemment, Ally Lazer a tenu un rassemblement dans le jardin de la Plaine verte pour sensibiliser l'opinion publique autour des ravages que la drogue entraine. Il a parlé de l'infiltration de la drogue dans notre pays et il a promis de dénoncer les noms de "marsans la mort" en temps et lieu.

Idem pour Sam Lauthan, ancien ministre de la sécurité sociale et travailleur social qui épaule actuellement la commission d’enquête sur la drogue présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen. L’objectif de cette commission est de découvrir comment la drogue a atterri à Maurice et comment elle s'est infiltrée dans nos prisons. Sam Lauthan a récemment fait l'objet de menaces de mort mais c'est un homme de conviction qui n'a pas froid aux yeux et il souligne qu'il continuera sa lutte contre vents et marées. 

Le Premier ministre Pravind Jugnauth se dit déterminé de combattre la drogue et de mettre le grappin sur les marchands de la mort envers qui il sera sans pitié. Les résultats parlent d'eux mêmes. Le jeudi 9 mars 2017, l’ADSU a  saisi 135 kilos d’héroïne dans la rade de Port Louis.  Ces produits illicites proviennent de l’Afrique du Sud et  on apprend qu'ils ont été importés par 16 commerçants. La valeur de cette drogue est estimée a Rs 2 milliards.

Le nom de Navind Kisnah est cité comme principal suspect dans cette affaire.. Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Il a quitté Maurice pour l'Afrique du sud et de la' il est parti pour une autre destination:. « Nou pas pou quitte li, nou pou fer ale rode li cote li été », a déclaré Pravind Jugnauth tout récemment. Mais toutefois, selon les renseignements, on apprend que Navind Kisnah a été arrêté à Maputo par Interpol. A une question des journalistes a ce sujet,  Pravind Jugnauth n’ a pas souhaité faire de commentaires car il juge que cela peut entraver l'enquête.

L’ADSU a arrêté deux directeurs de compagnie qui auraient importé le compresseur qui contenait la cargaison de 135 kilos de drogue. Il s’agit de Thomas Sidi, un ressortissant indien et son partenaire en affaires, Geanchand Dewdanee. 

A mesure que l'enquête progresse, le frère de Navind Kisnah a balancé le nom d'un des directeurs de Gloria fast-food, Shahebzada Azaree. Le nom de ce dernier a été cité plusieurs fois par les limiers de l’ADSU depuis le 9 avril. Mais Azaree a fait ressortir qu’il a fait la connaissance de Navind Kisnah depuis avril 2016 au Casino. La proximité d’Azaree avec d’autres personnalités au Champ-de-Mars intéresse également la police et l’Independent Commission against Corruption (ICAC). Il nous revient qu’il serait surtout très proche du directeur d’un bureau de change dont l’agence centrale se trouve à Port-Louis. La police affirme que les deux hommes ont souvent voyagé ensemble à l’étranger. Ce dernier- est dans le viseur de l’ADSU pour des questions de blanchiment d’argent.

CHANNELNEWS s’est rendu chez quelques familles dont les membres sont des toxicomanes. Sultana de Vallée Pitot  nous explique que son fils a commencé a se droguer depuis 4 ans et c'est une descente aux enfers pour la famille.. « Nou pe vive ene l’enfer. Li bizin coquain partout pou li gagne cash pou aster brown, l’opium. Plusieurs fois, li fine rode bat moi ek so papa. Mo content ki gouvernement pe trappe sa ban barrons là », affirme-t-elle. Jacqueline Marie a déjà perdu son époux qui était un toxicomane invétéré. Mais, malheureusement, son fils unique consomme de la drogue synthétique également. « Nou malecdiction pou tombe lor sa ban marsan la drogue là. Zot pe detruire nou .Prefere mo pas ti ena zenfan meme. Mo meme souhaite so la mort"

Vous imaginez, comme c’est dur de voir que certains mères arrivent a  souhaiter la mort de leur enfant qui sont devenus accros à la drogue. Le gouvernement, les travailleurs sociaux et certaines ONG font un travail remarquable de par leur combat acharné contre la drogue. Si chaque mauricien apporte sa pierre a l'édifice, , ce fléau pourrait  disparaître de notre sol..

 




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