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Prévention de la résurgence d’actes de piraterie : Maurice multiplie les initiatives diplomatiques

La libération prématurée des pirates somaliens pose problème et met en péril les efforts entrepris par la communauté internationale pour contenir la piraterie dans la région. Le Groupe de contact sur la piraterie aux larges des côtes de la Somalie (GCPCS) exprime son inquiétude face aux décisions des autorités somaliennes de laisser partir des prisonniers bien avant le terme de leur peine d’emprisonnement et a alerté les instances dirigeantes des Nations Unies à cet effet.

Le représentant permanent de Maurice à l’ONU, l’ambassadeur Jagdish Koonjul rencontre le Secrétaire-général de l’ONU, M. António Guterres, le 4 septembre prochain à New York pour discuter de la marche à suivre. Maurice assure la présidence du GCPCS et, en cette capacité, multiplie les initiatives diplomatiques afin de trouver une solution durable pour prévenir une résurgence de la piraterie dans la zone.

Dans cette optique, le ministre des Affaires étrangères, M. Nandcoomar Bodha, a réuni ce lundi 26 aout 2019 au siège du ministère à Port Louis les représentants des missions diplomatiques en poste à Maurice pour partager avec eux les appréhensions du GCPCS. La présidence du GCPCS veut obtenir le soutien de leurs capitales respectives pour condamner la libération avant terme des prisonniers. Le ministre des Affaires étrangères a rappelé les récents incidents.Vers la fin du mois de juillet, Somaliland avait décidé de libérer 19 pirates somaliens de manière prématurée.

La présidence du GCPCS avait, par le biais d’un communiqué émis le 2 aout 2019 condamné cette décision. Cette remise de peine d’emprisonnement est contraire aux engagements pris par toutes les parties prenantes concernant l’arrestation, la poursuite et la condamnation de ceux trouvés coupable d’actes de piraterie en mer. La libération prématurée est, en effet, en porte-à-faux avec le Memorandum of Understanding signé entre les Seychelles et les autorités compétentes de la Somaliland en février 2012 à Londres en marge de la Conférence sur la Somalie.

Le GCPCS avait insisté que les prisonniers servent l’intégralité de leurs peines d’emprisonnement même si, sur la base de considération humanitaire, ils sont transférés vers leur pays d’origine, la Somalie, pour compléter leur sentence. Le GCPCS avait estimé que cet incident risquait de compromettre les actions collectives prises par la communauté internationale au cours de ces dix dernières années pour combattre la piraterie aux larges des côtes somaliennes. La sécurité maritime dans la partie occidentale de l’océan indien pourrait être fragilisée.

La présidence du CGPCS avait demandé au Secrétaire-général de l’ONU d’informer le Conseil de sécurité des Nations Unies de ce développement. Le représentant permanent de Maurice à l’ONU, l’ambassadeur Jagdish Koonjul, s’était entretenu, à cet effet, le 8 aout dernier avec l’ambassadeur Joanna Wronecka de la Pologne en sa capacité de Présidente du Conseil de sécurité de l’ONU.Le GCPCS devrait apprendre, quelque temps après, que Puntland de la Somalie avait exprimé le souhait de libérer à son tour une trentaine de prisonniers condamnés pour piraterie en mer. Grace aux interventions de la présidence du GCPCS, notamment, auprès de la Commission de l’Union africaine et au Sommet de la SADC en Tanzanie le 17 et 18 aout, cette décision de Puntland fut avortée.

La présidence du GCPCS compte maintenir la pression diplomatique pour que la pratique de libérer les pirates avant le terme de leur emprisonnement soit discontinuée. Le ministre des Affaires étrangères dit craindre que les pirates libérés puissent rejoindre les réseaux de piraterie et réactiver les attaques sur la marine marchande et autres dans la région.

 




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