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L’ONU demande une enquête indépendante sur la mort de Mohamed Morsi

L’ex-président égyptien Mohamed Morsi a été enterré mardi au Caire. Il est mort la veille, après un malaise au tribunal. Ses conditions de détention sont pointées du doigt. L’ONU et des ONG internationales réclament une enquête. Au lendemain de la mort de Mohamed Morsi, qui a été enterré, mardi 18 juin, à Medinat Nasr, un quartier de l’est du Caire, le bureau des droits de l’Homme de l’ONU a réclamé une enquête “minutieuse et indépendante”. “Toute mort soudaine en prison doit être suivie d’une enquête rapide, impartiale, minutieuse et transparente menée par un organe indépendant, afin de faire la lumière sur la cause du décès”, a déclaré Rupert Colville, porte-parole du Haut Commissariat aux droits de l’Homme.

L’ancien président égyptien issu des Frères musulmans est mort lundi à l’âge de 67 ans, après une audition devant un tribunal du Caire, “à cause d’un arrêt cardiaque”, selon la télévision d’État. “Le tribunal lui a accordé le droit de parler pendant cinq minutes (…) Il est tombé sur le sol dans la cage des accusés (…) et a été immédiatement transporté à l’hôpital” où il est décédé, a indiqué le parquet général égyptien dans un communiqué. “Il est arrivé à l’hôpital à exactement 16 h 50 et il n’y avait pas de nouvelles blessures visibles sur le corps”, a-t-il précisé.

Mohamed Morsi, en détention depuis juillet 2013, comparaissait lundi au sein du complexe pénitentiaire de Tora, dans le sud de la capitale égyptienne. Interrogé par l’AFP, l’un de ses avocats, Abdelmoneim Abdel Maksoud, a déclaré : “Nous n’avons même pas pu le voir au tribunal à cause des parois de verre blindé [du box] insonorisé. Mais d’autres détenus nous ont fait signe qu’il n’avait plus de pouls”. “Je l’ai vu emporté sur une civière dans le complexe judiciaire” de la prison de Tora, a-t-il ajouté, précisant que ni lui, ni la famille du président défunt ne savait vers quel hôpital il avait été emmené.

Dans un communiqué, l’ONG Amnesty International a demandé aux autorités une “enquête immédiate” sur la mort de Mohamed Morsi, qualifiée de “profondément choquante”. L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a également réagi. Sa directrice pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Sarah Leah Whitson, a dénoncé sur Twitter “l’échec du gouvernement à lui accorder des soins médicaux adéquats, encore moins des visites de sa famille”.




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