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Nouvelle-Zélande: indignation mondiale après l’attentat contre deux mosquées

Les condamnations se sont multipliées dans le monde entier après l’attaque de deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Le dernier bilan fait état de 49 morts. Le président turc insiste sur le signe d’une « hausse de l’islamophobie », la Première ministre norvégienne sur le « douloureux » rappel de la tuerie d’Utoya, tandis que la reine Elizabeth II se dit « profondément attristée par l’attaque effroyable ».

Les réactions sont nombreuses et se succèdent depuis l’annonce de la double fusillade survenue à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, en particulier dans les pays musulmans, et l’indignation est générale. En Turquie, pays à forte majorité musulmane, le président Recep Tayyip Erdogan a été l’un des premiers dirigeants à condamner l’attentat, dans lequel trois ressortissants ont été blessés. Plusieurs rassemblements ont lieu pour dénoncer la tuerie. A Istanbul et à travers toute l’Anatolie, des fidèles se sont rassemblés à l’issue de la prière du vendredi pour condamner l’attaque. Devant la grande mosquée de Fatih, à Istanbul, le mufti de la ville a conduit une cérémonie funéraire pour les victimes de l’attentat, rapporte notre correspondante Anne Andlauer. Une cérémonie symbolique, dans un lieu symbolique puisqu’il s’agit de la mosquée où repose Mehmet II, le sultan qui a conquis Istanbul.

Or cette attaque en Nouvelle-Zélande a d’autant plus ému que dans un manifeste publié sur les réseaux sociaux avant la fusillade, le tueur avait exhorté à reconquérir Istanbul, l’ancienne Constantinople, et à en détruite toutes les mosquées. Il avait aussi appelé au meurtre des Turcs vivant en Europe et du président Recep Tayyip Erdogan.

Dans un discours à Istanbul, Recep Tayyip Erdogan a estimé qu’avec cet attentat, « l’hostilité envers l’islam » avait franchi « les limites du harcèlement individuel pour atteindre le niveau d’une tuerie de masse ». Le président turc y a aussi vu la preuve que « la vision portée par le tueur (avait) commencé à gagner du terrain en Occident comme un cancer ». Recep Tayyip Erdogan a ensuite appelé les pays occidentaux à « prendre d’urgence des mesures » pour éviter « de nouvelles catastrophes ». Signe encore de l’émotion mais aussi de l’inquiétude que ces attaques provoquent en Turquie, le président Erdogan a dépêché en Nouvelle-Zélande son vice-président Fuat Oktay et son ministre des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu.




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