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Hommage à une dame au grand coeur

Quand nous ne serons plus de ce monde, les gens ne se souviendront pas de nous en évoquant notre statut social, nos richesses matérielles ou les diplômes que nous avons acquis au cours de notre existence. En revanche, ils se rappelleront de notre gentillesse, notre générosité et notre oreille attentive aux problèmes des autres.

Nous pouvons avoir recours à mille et une façons pour faire une différence dans la vie des autres. Un sourire, des mots gentils, un sens de l’accueil ou encore offrir quelque chose, si  minime soit-elle,  contribuent grandement à égayer et mettre en valeur ceux qui nous entourent.

Ma grand-mère, Soolma  Dooreemeah (née Mohoboob) est décédée il y a une semaine.  Beaucoup de gens ont assisté à ses funérailles et nombreux aussi sont ceux qui sont venus nous rendre visite après.  J’ai été agréablement surpris quand ces gens m’ont fait part à quel point ma grand-mère les ont aidés et soutenus.

Personne n’a oublié son sens poussé de l’accueil et surtout ses repas succulents, ses achards, ses faratas et ses gâteaux qui gagne gout pas assez. En effet, ma grand-mère était un fine cordon bleu et elle ne laissait personne prendre congé d’elle sans leur offrir quelque chose à manger et à boire.  A l’occasion des mariages, fiançailles ou cérémonies religieuses chez les proches, amis ou voisins, elle apportait volontairement son aide pour préparer des dholl puris, khir, halwa ou autres friandises dont elle avait le secret.

Ma grand-mère était une boule d’énergie et elle se rendait utile là où elle se rendait. Elle donnait le meilleur d’elle même sans rien attendre en retour. Elle puisait de ses économies pour régulièrement soutenir ceux qui étaient dans le besoin. Elle ne jugeait personne. La haine, la rancune ou la frustration n’avaient pas de place dans son cœur. Elle avait de l’amour à revendre. Elle trouvait toujours une raison pour excuser les écarts de conduite des autres et avait une foi inébranlable en dieu.  Elle ne comprenait pas ceux qui ruminent sans cesse les vieilles rancunes. « La vie courte, faude pas garde rancune. Bon die pas pou content ».  se plaisait elle à dire.

Ma grand-mère avait un sens aigu du devoir.  Elle n’était pas insensible aux souffrances des autres.  Les proches qui sont décédés suite aux maladies incurables ont reçu réconfort, soin et autre attention de la part de cette dame qui avait le cœur à la main. Mon grand-père a quitté ce monde il y a quatre mois. Il était alité depuis deux ans.

C’est toujours ma grand-mère qui avait pris soin de lui sans jamais se plaindre un seul instant. Elle avait refusé l’aide d’une garde malade et pensait que c’était son devoir de s’occuper de son époux avec abnégation. Mes cousines et moi-même étaient la prunelle de ses yeux et elle s’est occupée de nous avec amour et tendresse depuis notre enfance.

Ma grand-mère qui jouissait d’une santé de fer est décédée paisiblement jeudi soir dans son sommeil. Elle laisse un grand vide dans le coeur de ses enfants, petits-enfants, frères et soeur et tous ceux qui l’ont connue.

L’existence de ma grand-mère me rappelle le titre evocateur, Who will cry when you die? un des livres de Robin Sharma. Enfants, adultes, jeunes et vieux sont unanimes à affirmer que ma grand-mère leur manque.   En effet, nous devons tous mener une vie bien remplie et donner un sens à notre vie de par notre attitude vis à vis des autres. 

Taariq Hussein Dooreemeah 




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